Historique & contexte
Au mois de novembre 2013, le typhon Haiyan a balayé les Philippines, laissant derrière lui une traînée de destruction sur de nombreuses îles. Ce jour-là, beaucoup de familles ont perdu tous leurs moyens de subsistance et ont, de ce fait, dû faire des dettes pour survivre. 4 ans après, la reconstruction est toujours en cours et des avancées considérables ont été menées afin d’assurer une autonomie économique des populations touchées mais surtout une résilience face aux catastrophes climatiques.
Sur l'île de Leyte, l’une des plus touchées par le typhon, ADRA a été actif dès le début de la catastrophe, dans le cadre d’une aide d’urgence. Par après, de nombreux projets ont été mis en place avec la population afin de générer plusieurs sources de revenus et d'être ainsi mieux équipées dans l'avenir contre les catastrophes. Cependant, à Tapol, une communauté reculée de l’île (accessible seulement en moto), l’approvisionnement en eau reste un problème majeur. En effet, de par sa situation géographique, il est très difficile pour les habitants du village d’accéder à une source d’eau saine.
En effet, la seule source d'eau du village est située à l'extérieur, à 200 mètres en contre bas des premières habitations. Le chemin pour y accéder est particulièrement dangereux surtout en saison des pluies. A cause de ce terrain difficile, les porteurs ne peuvent transporter qu'un seul récipient de 5 litres maximum à la fois.
Les femmes, enfants et personnes âgées ne sont pas épargnés et doivent également prendre des risques pour arriver à puiser quelques litres d’eau. La plupart ne sachant porter que 2 litres par trajet, ils sont contraints de descendre à la source plusieurs fois par jour pour répondre au besoin de leurs ménages.
Objectif 2017
En 3 mois, nous mettrons en place, en étroite collaboration avec les habitants, des infrastructures (pompes solaires, raccordements, robinets, aires de lavage et de drainage,…) pour permettre à l’ensemble du village d’avoir un accès régulier à une eau potable de qualité.
De plus, nous mettrons en place des formations à l’hygiène et à la gestion raisonnée de l’eau dans une perspective de développement durable.
Enfin, afin d’assurer le suivi du projet et la pérennité de celui-ci, au-delà des actions d’ADRA, un comité de gestion de l’eau sera mis en place, il comprendra des membres de la communauté et des autorités locales.
Nombre de bénéficiaires directs: 625 personnes
Justification de l’action
L’accès à l’eau est un objectif clé dans le développement des communautés. Dans le cas de la communauté de Tapol, la difficulté d’accès à une eau potable en quantité suffisante ne provoquait pas seulement des risques pour la santé mais également une limitation des revenus des ménages et une diminution de la scolarité.
En effet, la plupart des hommes étant occupés à d’autres aspects de la vie quotidienne, ce sont les femmes et les enfants qui sont chargés de ramener l’eau au village et, ce, plusieurs dizaines de fois par jour. Cette corvée nécessaire prend énormément de temps et empêche les femmes d’avoir une activité sur le côté (culture, vente…) et les enfants de suivre une scolarité régulière.
Impact attendu:
o Santé : Diminution des accidents liés au transport de l’eau, amélioration de l’hygiène, diminution des maladies ;
o Social : Diminution des charges domestiques, apprentissage de nouvelles compétences pour les travailleurs locaux ;
o Economique : Augmentation de la rentabilité des cultures ;
o Education : Dégagement de temps au bénéfice de la scolarité des enfants ;
o Environnement : Diminution de la pollution autour de la source ; utilisation d’énergie renouvelable.
Coût prévisionnel
Avec le soutien de la ville de Bruxelles
Suite du projet en 2018
Ce projet, d’une durée de 3 mois n’a pas de suite prévue. Cependant, les équipes d’ADRA accompagneront, au-delà de la fin du projet, le comité de gestion de l’eau en vue de son autonomie, encore plusieurs mois. Celui-ci mettra en place un système de gestion afin d’assurer l’entretien des pompes, le nettoyage des différents éléments ainsi que le partage d’expériences avec les villages environnants.
« Aider à réaliser un grand rêve »
Norberto Gayo est âgé de 61 ans et a dix enfants. « La vie a toujours été difficile pour moi mais j’ai toujours eu à manger en suffisance pour ma famille. J’ai exploité une petite plantation de noix de coco, et complété mes revenus avec la vente de légumes. Parfois, j’ai également travaillé comme journalier chez les voisins pour obtenir de l'argent liquide ».
Le typhon Haiyan a tout détruit
En novembre 2013, le typhon Haiyan a détruit tous ses cocotiers, de sorte que tout son capital a été perdu en quelques minutes. Noberto est maintenant trop vieux pour faire un travail difficile physiquement ; Il se contente désormais de son jardin potager. Sa femme, quant à elle, travaille comme blanchisseuse pour que la famille puisse survivre.
L'eau doit être transportée
Le plus difficile pour Noberto est le transport quotidien de la quantité d'eau nécessaire à l’usage de sa famille et de son potager. Pour boire, laver, cuisiner et arroser son jardin, il doit d’abord se rendre jusqu'à la source en dehors du village en empruntant un chemin en pente raide. « Le terrain est de toute façon déjà difficile à emprunter et pour une personne de mon âge, c’est encore pire» déclare Noberto.
« Nous prions pour un système de stockage de l'eau »
Un accès simplifié à l'eau dans le village serait un grand soulagement. « Nous prions pour que les donateurs d'ADRA permettent de financer un système d’approvisionnement et de stockage de l'eau. Un rêve deviendrait réalité et notre vie serait bien plus simple ».
Vous souhaitez participer à la réalisation du ce rêve de Noberto et de toute sa communauté ? N’hésitez pas à soutenir ce projet par un don. - Information pour faire un don.
Un chaleureux merci d’avance.
